Théories des Organisations

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Frederick W. Taylor

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L'Organisation Scientifique du Travail

Ingénieur de formation, mais ayant successivement occupé tous les postes de la hiérarchie d’une usine, Taylor a d’abord été employé par la Bethlehem Steelwork avant de consacrer sa vie, en tant que consultant, à la propagation de ses idées. Il est le créateur de l’organisation scientifique du travail, couramment désignée par le sigle O.S.T.

 

I. Un constat

Autrefois ouvrier et à présent contremaître, Taylor se trouve confronter à la flânerie systématique opérée par les ouvriers. Ceux-ci pour Taylor ne travaillent pas autant qu'ils le pourraient et il met en avant deux raisons principales susceptible d'expliquer ce phénomène. D'une part une "mauvaises" traditions de métier qui fait que l'ouvrier est seul responsable de son travail : la direction le laisse organiser et diriger son travail, et d'autre part, la conviction de la part des ouvriers qu'un travail supplémentaire ne leur rapporterait rien. Taylor va donc chercher à supprimer cette mauvaise organisation du travail afin d'aboutir à des résultats qui ne puissent être remis en question. Il va falloir par conséquent déterminer de manière scientifique un mode de calcul des temps que demande telle ou telle tâche. Cette définition scientifique des tâches devra être bien entendu élaborée par la direction ce qui par conséquent limitera l'autonomie professionnelle que l'ouvrier avait jusqu'à présent. Le meilleur connaisseur du travail de l'ouvrier n'est donc par conséquent plus l'ouvrier lui-même, il faut lui retirer son initiative et ce d'autant plus qu'il va chercher par tous les moyens à défendre son autonomie, son pouvoir et son identité.

II. Des principes

 

1. La science

Taylor systématise un ensemble d'idées et de représentations dont le rôle est donc de permettre une rationalisation de son action. Pour lui "La direction se charge de réunir tous les éléments de la connaissance traditionnelle qui, dans le passé, était en possession des ouvriers, de classer ces informations, d'en faire la synthèse et de tirer de ces connaissances des règles, des lois et des formules qui sont d'un grand secours pour aider l'ouvrier à accomplir sa tâche journalière..." La science pour Taylor apparaît comme un classement et une formalisation des pratiques ouvrières. Cette science doit servir à la direction pour modifier les anciennes méthodes de travail. Désormais, le lieu de la définition "scientifique" du travail est localisé à la direction, non dans les ateliers. Taylor déplace ainsi le lieu du pouvoir dans les entreprises. La science taylorienne est un instrument de pouvoir devant permettre d'asseoir celui des "scientifiques" face à ceux qui n'appartiennent pas à cette dénomination. Face à l'homme de science, le bon ouvrier fait ce qu'on lui dit de faire et ne discute pas.

2. Un certaine vision de l'homme

L'ouvrier, l'homme au travail apparaît pour Taylor conne nécessairement isolé, jamais situé à l'intérieur d'un groupe, le groupe ayant une influence néfaste. Il craint le groupe des ouvriers professionnels qui forment un bloc uni chaque fois que leurs traditions de métiers sont en cause.

La motivation essentielle sinon unique de l'individu au travail est l'argent. "La prospérité devrait être le but du travail de tous les hommes... il est possible de donner à l'ouvrier ce qu'il désire le plus (des salaires élevées)..." Taylor, hanté par l'idée de l'efficacité, pense qu'on ne peut l'atteindre chez les individus qu'en stimulant leur appât du gain. L'intérêt au travail va être considérablement réduit, sinon supprimé lorsqu'on aura instauré la division du travail et la spécialisation, quand se généralisera le travail parcellaire et éclaté et quand le pouvoir technique et d'organisation sera passé à la direction.

3. Des principes concrets

Quatre principes fondamentaux du "système de direction scientifique" :

- "L'étude de toutes les connaissances traditionnelles, leur enregistrement, leur classement et la transformation de ces connaissances en lois scientifiques.

- La sélection scientifique des ouvriers et le perfectionnement de leurs qualités et connaissances.

- La mise en application de la science du travail par des ouvriers scientifiquement entraînés.

- La répartition presque égale du travail exécuté dans l'entreprise entre les ouvriers et les membres de la direction."

 

III. Conclusion

L'effet pervers du système taylorien a été de donner tout pouvoir à la direction en attribuant ce pouvoir aux scientifiques et en interdisant ainsi toute discussion et toute négociation. Taylor insiste cependant sur le principe de collaboration qui selon lui n'existait pas dans l'ancien système. La direction laissait faire les ouvriers car elle ne connaissait pas ce qu'ils faisaient et les ouvriers détenaient les secrets de leurs métiers pour les avoir appris de manière orale. Ces mêmes ouvriers freinent ou flânent parce qu'ils pensent contraire à leur intérêt de travailler vite et assidûment d'où le conflit inévitable avec les directions qui veulent les faire travailler plus rapidement. D'où aussi, l'absence d'uniformité dans les modes de direction des différents services des entreprises et le manque de relation entre méthodes de direction et système de salaire. C'est contre cette "anarchie" que taylor a voulu lutter en formalisant une organisation scientifique du travail.

BIBLIOGRAPHIE

 

 

   
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